Issue de la fusion entre des éditeurs historiques de la cybersécurité, la société Gen souhaite étendre son empreinte B2B en ciblant les TPE et les PME. Elle compte notamment capitaliser sur la renommée de ses produits Norton et Avast auprès du grand public.
Au rang des dizaines de milliers d’éditeurs spécialistes de la cybersécurité, Gen n’est pas le plus connu. Pourtant, c’est sans aucun doute l’un de ceux dont les produits sont le plus utilisés par le grand public.
La marque a été créée en septembre 2022 pour réunir sous la même bannière différents éditeurs qui se sont rapprochés au gré de divers rachats et consolidations. Parmi eux, les plus connus dans Norton SMB ; issu de Symantec, et le tchèque Avast dont le célèbre antivirus gratuit a été installé par plus de 500 millions d’utilisateurs depuis sa création en 1988. « Ces deux marques sont très largement implantées auprès du grand public et permettent à Gen d’afficher un chiffre d’affaires de près de 4 milliards de dollars. Nous souhaitons aujourd’hui faire un focus sur la partie B2B, qui représente à peine 1 % de notre activité » explique Massimo Rapparini, General Manager & Head of Small Business chez Gen. Pour y parvenir, l’éditeur s’appuie sur une stratégie à deux volets : capitaliser sur la renommée acquise par ses marques auprès du grand public afin qu’elles rayonnent dans les entreprises et mettre en place des passerelles communes pour les faire cohabiter sur les plans technologiques et commerciaux. Pas question toutefois de cibler les grands comptes ou les ETI, les solutions Gen sont conçues pour répondre aux besoins des TPE et des PME. « Nous ne serons présents que dans les entreprises de moins de 500 postes et notre zone de confort se situe autour de 100 postes. » Comme Avast est déjà bien établi auprès des PME, c’est sur la partie NortonLifeLock que vont porter les premiers efforts, avec, entre autres, la sortie de Norton SMB dont le positionnement s’articule autour de trois piliers : la cybersécurité du poste client avec les outils traditionnels antivirus ou la protection des e-mails, la vie privée avec des fonctions de navigation sécurisée ou de vérification de la compliance, et l’identité avec une protection et un suivi du Dark Web pour vérifier en permanence si des données privées ont été compromises. « Nous avons une approche modulaire de toutes ces fonctionnalités. Le client n’a pas besoin de tout acheter tout de suite ; il peut faire évoluer l’offre en fonction de ses besoins. » Toutes ces fonctionnalités ne sont pas encore présentes dans Norton SMB ; l’éditeur les sortira tout au long de l’année 2024. Il souhaite développer une plate-forme qui fera le lien entre Avast et Norton pour faciliter le travail de ses partenaires. « Au sein de notre channel, de nombreux revendeurs commercialisent les deux marques, et il était important de pouvoir leur proposer une interface de gestion unique », insiste Massimo Rapparini.
Un programme unifié
Au-delà de l’évolution des produits, l’autre grand chantier de 2024 concerne la distribution. Là aussi la volonté de Gen est de réaliser des rapprochements entre les différentes sous-marques du groupe. Pour l’heure, Avast et NortonLifeLock disposent encore de programmes Partenaires distincts mais, à partir d’avril 2024, date du début de la nouvelle année fiscale de l’éditeur, tout sera regroupé sur un même portail. De nouvelles opportunités seront offertes, comme la possibilité pour un partenaire de commercialiser les différents modules Gen de l’offre en marque blanche. « C’est particulièrement intéressant pour les MSP qui commercialiseront ainsi les briques de sécurité sous leur propre nom et pourront créer des portails pour gérer leurs clients. » Avec une croissance d’environ 15 % par an, la branche MSP est particulièrement choyée par Gen. C’est pour eux également que l’éditeur développe des API destinées à relier ses produits aux plus grandes solutions RMM du marché. « Nous développons des partenariats avec deux marques, et il est important de leur d’autres éditeurs pas forcément dans l’univers de la cybersécurité pour que les revendeurs puissent proposer à leurs clients des solutions globales », conclut Massimo Rapparini.